Nouvelles technologies

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Le Réseau


Dès la fin du Cataclysme, rétablir les communications était une priorité mais les hommes se rendirent rapidement compte que c'était impossible. Puis les hommes se rendirent compte qu'ils étaient les seuls, les derniers. Le Réseau a été déployé en guise d'alternative pour permettre aux habitants de Babylone de communiquer entre eux et d'accéder à l'information. Il est vaguement admis qu'il repose sur un système d'antennes dans Babylone-même et de satellites déployés post-Cataclysme, mais le reste des détails est prudemment dissimulé par l'Église du Progrès, qui a main mise sur le Réseau et prône son contrôle - et le contrôle de la technologie en général - pour que le Progrès épargne l'humanité et permette sa survie.

In fact, l'utilisation du Réseau est bien moins spirituelle : le Réseau relie les gens à travers les écrans, les ordinateurs et les terminaux de communication de toutes sortes, surtout les fameuses SwiftWatch, ces montres connectées qu'on ne quitte plus. Pour cause, elles permettent de stocker et d'échanger toutes sortes de données et surtout, elles intègrent des modules de traduction instantanées. C'est que Babylone est cosmopolite et multilingue, mais grâce aux montres connectées, la diversité linguistique devient une richesse, une musique sans laquelle Babylone ne serait pas la Tour. Elles sont équipées de capteurs sonores très performants, capables de filtrer les bruits, les sons, les voix, les langues, pour reconstruire n'importe quel discours dans n'importe quelle langue mise à jour par l'Académie. La traduction - comme tout un tas d'autres données - s'affiche dans un nuage de mots et de petits écrans holographiques à la surface de l'œil, projetées par les nanites de la puce neurale reliée à l'appareil, implantée dans la tempe, droite ou gauche -you choose!- pour permettre son activation et sa désactivation simple et rapide d'un contact prolongé du doigt par reconnaissance d'empreinte.

Qui peut encore vivre déconnecté de la langue, déconnecté des autres ? Les SwiftWatch elles-mêmes sont équipées d'un écran digital et chargées de nanites capables de projeter par-dessus des écrans holographiques interactifs, plus ou moins complexes en fonction des applications ou des sites utilisés, ou encore en fonction des capacités de la SwiftWatch, claro.

À côté de ça, qui peut dire ce qu'est un site sur le Réseau ? Tout le monde et personne, parce qu'on voit tous ce qu'est un site, mais personne ne sait comment ça marche. Ces fonctionnements font partie des secrets de l'Église et des experts assermentés déployés pour les mettre en place : l'Église aimerait bien tout faire elle-même mais elle a besoin de ce personnel surveillé avec la plus grande méfiance. Ce sont les informaticiens, les techniciens, les ingénieurs formés par l'Académie, la source de tout le savoir. Finalement, on ne sait plus très bien qui sait quoi, mais on sait la concurrence rude entre les deux institutions, même si elles sont bien contraintes d'œuvrer de concert à défaut de marcher main dans la main.




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Hologrammes


Écrans, prostitués en tout genre, affiches, décors, visios, digipets, même le ciel ! "Tout n'est qu'illusion", disait quelqu'un ; un sacré visionnaire sans doute. En vrai, tout n'est qu'hologramme. Ils vivent à nos côtés depuis si longtemps, et avec la faune et la flore rayées de la carte, c'est souvent tout ce qu'il nous reste de l'Ancien Monde, happé par la Brume. Nostalgie ; on s'en languit, on s'y habitue. On leur parle, on les côtoie, on marche à côté, on les traverse parfois et ça ne nous fait plus rien et ça fait tout à la fois. Certains nanites les rendent même tangibles, leur donne corps, des odeurs en plus des sons. Certains pensent autant qu'une intelligence artificielle le peut.


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Navettes


Les navettes volantes n'ont jamais connu un tel essors que depuis le Cataclysme et le développement de Babylone. Pour gérer l'explosion démographique, il a bien fallu étendre l'espace vivable, et à cause de la Brume, l'option la plus sûre s'avérait l'expansion verticale : vers le haut et vers le bas. C'est la règle : il ne faut jamais toucher à la Brume. C'est comme ça. Alors on a élevé la Tour, et avec elle, les navettes pour pouvoir passer d'une plateforme à une autre ou encore d'en bas à en haut : pour rentabiliser l'espace, les plateformes sont construites aussi bien au-dessus qu'au-dessous, comme un miroir au-dessus de la ville, de chaque ville, chaque secteur. Parfois, les immenses tours, stalagmites ou stalactites de cette monstrueuse structure semblent presque se croiser, se rejoindre, sauf que tous les ponts n'ont pas été construits. Pourquoi faire lorsqu'on a les navettes ? On les achète et on les conduit comme n'importe quel véhicule, à condition d'avoir le permis navette indeed. La question divise, mais en cela, les navettes permettent notamment de ne jamais saturer le trafic aux grands ascenseurs : pour une grande partie, les babyloniens préfèrent souvent voler plutôt que de rester de longues minutes, de longues heures dans une rame bondée, et qu'importe l'écologie lorsqu'il n'y a plus rien à préserver.